Hier soir, on a fait un petit afterwork avec des collègues...
La conversation nous a amené vers le web 3.0, le métavers et ce que cela pourrait apporter à nos clients.
Pour être honnête, personne n’avait vraiment de réponses à cette question.
Alors j’ai demandé à Lazare, un talent de l’écosystème Fair4B qui a créé une startup dans le métavers, de venir au bureau et de nous expliquer tout cela.
Voici un petit résumé de nos échanges.
Le web, depuis ses débuts, a connu de nombreuses révolutions :
- Le web 1.0 était réservé aux informaticiens qui maîtrisent l’HTML, on codait des pages statiques. Puis vint Web 2.0, celui de l’Internet communautaire qui permet à chacun de participer à un site et d’enrichir son contenu. Arrive maintenant le Web 3.0.
- Le Web 2.0 est un web participatif, intelligent et social.
- Le Web 3.0 est voué à être « libre » et « anonyme ». Et il l'est déjà.
C’est à Gavin Wood, informaticien connu pour avoir cofondé Ethereum, que l’on doit l'origine du concept en 2014. Blockchain et Web 3.0 sont intimement liés.
L'idée sous-jacente à cette nouvelle génération d’internet est de redonner du pouvoir aux internautes en créant un web « décentralisé », où ceux-ci peuvent « transporter » leurs données d'un service à l'autre. Le Web3 vise ainsi à supprimer les intermédiaires que sont les GAFAM.
Alors, on s’est posé la question : où est-ce qu’on va les transporter, toutes nos données ?
Réponse de Lazare : « Tout simplement dans un nouvel univers : le métaverse ! »
La première fois que le terme de métaverse est apparu, c’est dans le livre Le samouraï virtuel, publié en 1992 par l’Américain Neal Stephenson. Dans cet ouvrage, l’auteur dépeint un riche entrepreneur – un Mark Zuckerberg avant l’heure ? – qui a créé un monde parallèle, où se mêlent réalité virtuelle et réalité augmentée. Et où le but ultime est de contrôler l’esprit des utilisateurs.
Le métavers est donc un monde parallèle, immersif, en trois dimensions, un monde virtuel mais aux interactions bien réelles. C'est un monde où chacun peut évoluer, à travers un avatar ou un hologramme. C'est aussi un univers où les types d'activités sont très variés : jouer, travailler, discuter, apprendre, etc.
La question qui peut se poser, c’est celle des applications concrètes du métaverse.
Alors des applications concrètes aujourd’hui, il y en a ?
En novembre 2017, Lazare crée la startup Max Sens Innovations, qui avait pour but d’aider les personnes à développer leur aisance à l’oral et à les rendre autonomes. L’une des solutions qu’il a créé avec sa start-up est Edtrain, un produit immersif et interactif permettant de transformer ses connaissances en compétences grâce à la réalité virtuelle et l’intelligence artificielle. Ce logiciel utilisait le concept de « Métaverse » dans un environnement multisensoriel alimenté par de la donnée.
Les cas d’usage étaient principalement dans la formation professionnelle (acquérir de nouvelles compétences dans le métaverse pour les déployer dans le monde physique), l’éducation (permettre à des étudiants des voyages immersifs dans des univers spatiaux temporels inaccessibles) ou la communication (prendre la parole devant un public fictif).
Si on se concentre sur l’apprentissage, une étude de PwC et OfficeDynamics comparant le e-learning (devant son écran, les MOOC) et le v-Learning (dans le métaverse) montre des résultats impressionnants... les apprenants sont :
- 3,75x plus connectés émotionnellement
- 4x plus concentrés que les e-apprenants
- la durabilité des connaissances est de 75% de rétention après un mois contre 5% habituellement
- le temps de mémorisation est divisé 4
- les apprenants disent que l'applicabilité de ce qu'ils ont appris est 2,75 plus élevée.
Tout cela pour une raison simple : le cerveau ne distingue pas la réalité virtuelle de la réalité.
Mais on peut imaginer utiliser le métaverse dans tous les secteurs d’activité que ce soit dans le retail, le sport, la mode, la finance, le gaming, la santé ou l’immobilier.
Merci Lazare.
Ce que j'en retiens, c’est que le web 3.0 permet à tout un chacun de reprendre la possession de ses données. Avec celles-ci, nous pourrons voyager au travers de différents univers digitaux au sein desquels nous pourrons jouer, apprendre, consommer. Que ce soit, comme nous l’avons vu, pour améliorer la formation de ses employés ou pour fournir de nouveaux services à ses clients, les entreprises devront prendre la vague du métaverse.